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8 Faits qui devraient vous surprendre sur Oscar Wilde

Par Olivier
Dans Culture
Déc 14th, 2021
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« Je peux résister à tout sauf à la tentation »

J’aime beaucoup cette citation d’Oscar Wilde qui je trouve résume bien le personnage et sa vie. L’écrivain, poète et auteur de nombreuses pièces de théâtre ne cesse de faire parler tant pour son humour un peu cynique que pour ses œuvres qui, malgré leur âge (plus d’un siècle tout de même!), sont toujours au goût du jour.

Je vous mets ici quelques faits que, je l’espère, vous ne connaissiez peut-être pas encore sur cet écrivain Dublinois fulgurant et passionnant.

Crédit : Napoleon Sarony, CC0, via Wikimedia Commons

1. Il est né là où se trouve maintenant Trinity College

Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde est en effet né le 16 Octobre 1854 à l’adresse 21 Westland Row, Dublin, dans une Irlande qui à l’époque était sous la coupe du Royaume-Uni. Aujourd’hui, toutes les maisons du côtéest de cette rue font partie de Trinity College Dublin (TCD) situé au centre de Dublin et sont même reliées à l’institut de Biotechnologie et le Hamilton building de Trinity College grâce à une jolie rue  créée à l’arrière des maisons.

2.  Il n’a écrit qu’un seul roman

Le portrait de Dorian Gray (The image of Dorian Gray) est le seul roman qu’il ait écrit. Aussi philosophique que fantastique, mettant en avant les thèmes de l’art, de la beauté et de l’hédonisme, cette œuvre a longtemps été jugée immorale et répugnante par les critiques. Critiques qu’Oscar Wilde lui-même prenaient un vilain plaisir à y répondre, ajoutant même quelques chapitres à son livre quand il fut republié quelques années plus tard.

Malgré les critiques, en 1891, l’ouvrage devient le premier succès d’Oscar Wilde aussi bien à Londres qu’à Paris, puis même aux Etats-Unis.

3. Son œuvre inclue des histoires pour enfants

On le connait mieux pour ses pièces de théâtre et citations, mais Oscar Wilde est aussi bel et bien l’auteur d’une collection d’histoires courtes pour enfants « The Happy Prince and Other Tales » (Le Prince Heureux et autres contes). Publié en Mai 1888 ce recueil de petites histoires est merveilleux, et plein d’humour tout en étant fermement ancré dans le monde adulte en en tirant même parfois la satire. Les petits comme les grands peuvent y trouver leurs comptes dans cette publication, ce qui en fait une oeuvre encore plus intéressante.

4. Son amant vivait dans le foyer de Wilde avec sa femme et ses enfants

Oscar Wilde marie Constance Lloyd en 1884 mettant fin aux rumeurs de son homosexualité qui circulaient déjà à l’époque, notamment après son séjour Parisien en 1883. Ensemble, ils auront 2 enfants, Cyril et Vyvyan. Alors que Wilde et sa femme, vivant alors à Chelsea, attendent leur 2eme enfant, Vyvyan, le jeune Robert Ross cherche à s’installer à Londres. Alors agé de 17 ans, déjá fan de l’auteur fulgurant et ouvertement gay, Robert devient un invité payant de la famille juqu’á ce qu’il trouve un endroit oú s’installer. Il est dit que c’est Robert qui initia Wilde aux relations homosexuelles et qu’ils devinrent amants alors que Robert était hébergé par les Wilde. Quoi qu’il se soit passé entre eux, leur relation tourna vite en une relation platonique forte qui durera jusqu’à la fin de vie de Wilde.

Robert Ross se montra l’ami le plus fidèle de Wilde même après sa mort, travaillant sans relâche pour restaurer la réputation de l’auteur et poète, remettre ses œuvres littéraires dans les librairies et pièces de théâtre tout en remboursant les dettes accumulées par l’auteur de son vivant.

5. Il fut emprisonné pour son homosexualité suite à un procès qu’il entama lui-même

Wilde développa une affaire tumultueuse avec Lord Alfred ‘Bosie’ Douglas en 1891, un charmant jeune homme de 21 ans étudiant à Oxford. Bosie fut l’amoureux de Wilde ainsi qu’une muse talentueuse mais se révéla, apparemment, être aussi très imprudent tant avec les affections que l’argent de Wilde. On dit que le couple se disputait et se réconciliait fréquemment. 

Le père de Bosie, John Douglas, ainsi que sa mère, Marquise de Queensberry, suspectèrent la relation, et non contents de la situation, se mirent à harceler Wilde pour le convaincre de cesser la relation. L’une de ces tentatives fut une carte de visite que John Douglas laissa à l’attention de Wilde au club Albemarle Club à Londres, dont Wilde était membre. Sur la carte on pouvait lire « Pour Oscar Wilde posant comme sodomite ».

Wilde prit le message de manière très fâcheuse le croyant une accusation publique de commettre le crime de la sodomie. Il entama un procès contre John Douglas pour crime de diffamation.

Malheureusement pour Wilde, le marquis réunis toutes les preuves dont il avait besoin pour prouver son accusation, contraignant même des témoins et prostitués que Wilde aurait solliciter, à témoigner lors du procès. Le marquis fut acquitté et intenta dans la foulée un procès contre Wilde pour indécence grossière et crime de sodomie (crimes qui existaient à l’époque au Royaume-Uni).

Le 25 Mai 1895, Wilde fut emprisonné et condamné pour sodomie à des travaux forcés à la prison de Pentonville.

Crédit : Apollomelos~commonswiki, Public domain, via Wikimedia Commons

6. Il n’est pas mort de la syphilis

C’est le journaliste et auteur, Arthur Ransome, qui, dans une de ses biographie en 1912, écrit que Wilde était mort de la syphilis et ainsi propagea la fausse information. C’est en fait la méningite, qu’Oscar Wilde contracta lors de son emprisonnement, qui lui coûta la vie quelques temps après sa sortie de prison, le 30 Novembre 1900 à l’âge de 46 ans dans l’hôtel miteux de l’Alsace à Paris. Sur son lit de mort, l’auteur aurait apparemment dit :

« Je me bat dans un duel à mort avec mon papier peint. L’un de nous doit partir. »

7. Sa dernière demeure a été financée par son amant

Mourant à Paris seul et dans la misère, il est tout d’abord enterré au cimetière de Bagneux le 30 Novembre 1900 et ce pendant 9 ans. C’est finalement son amant qui lui paie une concession au cimetière du Père-Lachaise à Paris en 1909 après avoir réussi à rassembler suffisamment d’argent. En parfaite harmonie avec la personnalité de son propriétaire, sa tombe, surmontée d’un sphinx ailé, fut longtemps jugée scandaleuse.

8. On retrouve sa statue au parc de Merrion Square dans le centre de Dublin

Crédit: Stéphane Moussie from Lyon, France, CC BY 2.0 https://creativecommons.org/licenses/by/2.0, via Wikimedia Commons

Si vous venez visiter Dublin et que le temps s’y prête, je vous recommande de vous acheter un petit café ou petite glace et d’aller ensuite faire un petit tour dans ce joli petit parc, moins fréquenté que St. Stephen’s Green, au centre de Dublin pour les déguster.

En entrant par la porte nord de Merrion Square vous trouverez rapidement la statue de l’auteur affalée sur un rocher avec une expression qui, je trouve, fait bien hommage à son humour cynique. Commissionnée par le Guinness Ireland Group et inaugurée par le petit-fils de Wilde, Merlin Holland, en 1997, sa statue a été placée en direction de la maison de ses parents où il est né. Elle est flanquée de deux autres statues, une représentant sa femme enceinte, Constance Lloyd, et une autre représentant le Dieux Grecque Dionysos, dieu de la vigne, du vin et de ses excès, de la folie et de la démesure.

Pour en savoir plus

Si vous avez aimé en apprendre plus sur Oscar Wilde, je vous conseille cette exposition en ligne sur le site de Trinity College Oscar Wilde: From Decadence to Despair

Vous y retrouverez notamment :

– Une lettre qu’il a écrit à son fils Cyril, âgé de 5 ans à l’époque, pour lui parler de sa rencontre avec le poète Mallarmé ainsi que du livre The Raven d’Edgar Allen Poe.

– Une lettre écrite à un de ses professeurs à Trinity, Sir John Pentland Mahaffy, le complimentant comme étant son « premier et meilleur professeur » et celui « qui lui montra comment aimer les choses Grecques ».

– Des objets lui ayant appartenu où ayant été inspirés de ses œuvres à l’époque.

Pour finir, je vous mets une petite vidéo poétique que je trouve sympa où l’on retrouve beaucoup de citations de notre amis Oscar à travers la voix douce d’une jeune femme déambulant les rues de Dublin.

Crédit : vidéo trouvée sur Oscar Wilde Tour | Follow in the Footsteps | Visit Dublin 

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